Les forêts montagnardes ou subalpines
de Pin sylvestre et de Pin à crochets
DESCRIPTION - SITUATION
Ces milieux se rencontrent dans les Pyrénées à partir de 1 500 m. Ils occupent des positions variées, en soulane (versant sud) ou en ombrée (versant nord). En altitude, la couche neigeuse assure une isolation thermique permettant aux plantes et arbustes de survivre aux températures parfois très basses. Le Pin à crochets, haut de 4 à 20 m selon les conditions, est très présent. Installé sur de multiples types de sols et très adapté aux conditions climatiques difficiles, il tolère cependant mal la compétition avec d’autres essences. C’est pourquoi, le Pin à crochets n’est présent qu’en limite de végétation, ou en mélange avec le Pin sylvestre en versant sud sec. Ces deux Pins s’hybrident parfois, donnant ainsi naissance au Pin de Bouget. Les deux habitats à Pin à crochets présents en Aquitaine sont concernés par la Directive "Habitats" et sont considérés prioritaires.
RISQUES ACTUELS
Faibles. Ces forêts tendent à se reconstituer sur les surfaces pastorales abandonnées. Peu de menaces potentielles. Risque éventuel d’incendie en période sèche pour les milieux sur versant sud.
INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
Potentialités rarement intéressantes (altitude, sols, topographie…). Utilisation en estive pour les troupeaux. Apport économique indirect de la chasse.
VALEUR PATRIMONIALE
Ces milieux sont répandus à l’échelle des Pyrénées mais rares à l’échelle nationale. Ils hébergent des espèces protégées (habitat du Grand Tétras qui s’y alimente en aiguilles l’hiver, Lycopodes…) et offrent refuge à de nombreuses espèces (Isard, Perdrix de montagne, Merle à plastron, Venturon montagnard, Bec croisé des sapins…). Ils ont aussi un rôle de protection (avalanches, éboulis) en limite forestière.
REMARQUES
Aux plus hautes altitudes : non intervention préférable (la dynamique naturelle assure la régénération et la sylviculture n’y est pas rentable). Aux plus basses altitudes : assurer la régénération du Pin à crochets, très sensible à l’Armillaire et à l’hybridation avec le Pin sylvestre. Futaie irrégulière par parquets avec opérations d’amélioration à rotation longue (12-15 ans) et des âges d’exploitabilité peu élevés pour réduire l‘emprise de l’Armillaire. N’introduire que du Pin sylvestre ou du Pin à crochets originaire de la zone la plus proche. Eviter les feux sur soulanes (versants secs). Pour le Tétras : ouvrir des couloirs d’envol, laisser vieillir quelques bouquets.

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