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la forêt d'Aquitaine
en chiffres
le CRPF
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Avec une surface boisée de près de 1,8 million d’hectares (source IFN *) et un taux de boisement de 43 %, l’Aquitaine est incontestablement la première région forestière française. Pour mémoire, la surface boisée de la France est d’environ 15,2 millions d’hectares et occupe 27,7 % du territoire.

Autre particularité régionale, ces forêts sont privées à 90 %. Cette moyenne ne reflète toutefois pas l’hétérogénéité existant à l’intérieur de l’Aquitaine. La situation diffère en effet dans les trois principaux ensembles forestiers : Dordogne Garonne, Landes de Gascogne et Adour Pyrénées.

L’Aquitaine possède une grande diversité de milieux naturels. Celle ci est intimement liée à la variété de ses paysages, des conditions physiques et climatiques locales, ainsi qu’aux pratiques du passé et du présent.

La forêt d’Aquitaine est, comme toutes les forêts, soumise à des adversités biotiques (pression de gibier, insectes, maladies…) et abiotiques (incendies, sécheresses, tempêtes, froid), dont la plus marquante ces dernières années demeure l’ouragan de décembre 1999 (plus de 200 000 ha touchés, dont 120 000 ha environ à reconstituer entièrement, 32,8 millions de m3 de bois abattus).



* Inventaire Forestier National.







         Structure du massif Dordogne-Garonne


 

 

 

 

 








Le massif Dordogne-Garonne

Cet ensemble, qui repose sur une vaste plaine sableuse plate et peu fertile, est largement dédié à la sylviculture du Pin maritime, dont le développement sur près de 75 % de la surface est issu de la vague de boisements de la fin du 19e siècle. La futaie régulière de Pin maritime représente ainsi à elle seule 89 % de la forêt de production sur le massif.

Essentiellement privé (à 92 %) et très productif (production brute > 10 m3 /ha /an), du fait de méthodes de sylviculture performantes, ce massif alimente la filière forêt - bois la plus active de France (environ 8 millions de m3 de Pin maritime récoltés en 1999, hors chablis).

L’incendie demeure un problème récurrent pour ce massif. Parmi les risques biotiques, en plus des dégâts de gibier, certains problèmes phytosanitaires (Armillaire et Fomes, et pullulations temporaires d’insectes ravageurs) posent des problèmes graves et nécessitent une grande vigilance.

Les territoires agricoles du sud (Lot-et-Garonne, Entre-deux-Mers) ont un taux de boisement faible (11 %) et stable depuis 50 ans. Les formations boisées y sont installées sur des coteaux souvent impropres à l’agriculture ou dans les grandes vallées fluviales (Dordogne, Garonne, Lot).

Ces forêts, privées à 99 %, sont aux deux tiers feuillues et à un tiers résineuses. Elles sont principalement composées de peuplements à deux étages (taillis avec réserves) et de taillis simples, les futaies pures ne représentant que 10 % des surfaces (cf. graphique). Leur hétérogénéité est très grande pour des raisons géologiques, topographiques, climatiques, mais aussi historiques (déprise agricole progressive) et sociologiques (morcellement extrême des propriétés au fur et à mesure des successions).
Enfin, la présence de formations forestières originales ou de milieux naturels particuliers, qui représentent une surface limitée, revêt néanmoins une importance toute particulière dans un massif par ailleurs d’une grande homogénéité. Il convient d’évoquer :
Le cordon littoral de forêt dunaire, en grande majorité domaniale.
Les milieux humides, et notamment les ripisylves feuillues (ex. : vallée de la Leyre), qui constituent des habitats riches et originaux.

Le massif Adour-Pyrénées

La topographie du massif Adour-Pyrénées, qui englobe la vallée de l’Adour, la côte Atlantique, le Piémont pyrénéen, et les zones de moyenne et haute montagne, confère naturellement à ce massif une très grande hétérogénéité sur le plan forestier. Au cours de l’histoire, les usages du bois et du sol (défrichements agricoles, puis abandon de l’agriculture) ont également beaucoup pesé dans le façonnage d’une forêt à 90% feuillue. Trois zones principales se distinguent à l’intérieur de ce massif :

 

 

 


 





La répartition entre forêt privée et forêt publique est plus équilibrée en Adour-Pyrénées qu’ailleurs en Aquitaine : 54 % de la surface forestière est privée. La forêt publique, essentiellement communale, domine dans la zone de montagne. Comme souvent, la forêt privée est très morcelée.


Par ailleurs, la multiplicité des rôles de la forêt apparaît de manière assez évidente en Adour-Pyrénées. La forêt constitue certes une ressource économique (revenu pour le propriétaire, emploi…), mais elle est également un élément clef de
la protection des sols, de la qualité des paysages (dans une zone à forte attractivité touristique) et du maintien de la biodiversité (faune et flore
endémiques ).
L’Inventaire Forestier National (IFN) fait apparaître un vieillissement spectaculaire de la ressource forestière, notamment en Chêne, causé par une absence de gestion de plus en plus marquée et par l’abandon progressif des terres agricoles.
Ces enjeux sont pris en considération dans les orientations régionales en matière de gestion forestière : les Orientations Régionales Forestières (ORF), et les Schémas Régionaux de Gestion Sylvicole (SRGS).
C’est avec une pleine conscience de ces enjeux que le Centre Régional de la Propriété Forestière d’Aquitaine accompagne très activement la démarche de certification PEFC* et se dote d’une certification ISO 14 001** .
*  "Pan European Forest Certification", devenu aujourd’hui "Program for the Endorsement of Forest
    Certification schemes" (Programme de reconnaissance des certifications forestières).
** Programme de management environnemental.


                                      

                                                           
                                     
Certification PEFC (juillet 2004) :
594 791 ha certifiés
3 587 propriétaires
463 entreprises adhérentes
(chiffres actualisés régulièrement
sur
www.pefcaquitaine.org)
Emplois (INSEE) :
27 993 salariés soit
16,5 % des effectifs nationaux
de la filière bois
Exportation :
0,9 milliard d’euro
L’importance du gisement ainsi que la tradition de récolte du bois qui génère des volumes suffisants pour développer des filières viables basées sur le Pin maritime, le Chêne et le Châtaignier, sont les deux atouts principaux du massif. Ils sont complétés par une filière récente liée au Peuplier dont la culture est maintenant bien installée dans les grandes vallées, et par une filière traditionnelle liée aux Noyers du Périgord.

L’hétérogénéité de ces forêts les protège partiellement de catastrophes majeures liées à l’incendie, aux épidémies et à certains aléas climatiques. Ceux de décembre 1999 ont toutefois frappé très durement le massif Dordogne-Garonne.
Ce qui est un handicap pour la production de bois (hétérogénéité, morcellement) devient un atout dans le domaine du paysage. La forêt est toujours l’écrin d’un patrimoine bâti exceptionnel qui attire chaque année des millions de visiteurs. Sa richesse en champignons et gibiers ainsi que les traditions qui y sont associées n’est plus à démontrer. Enfin, on peut y recenser de nombreux milieux naturels remarquables.
La zone de l’Adour, et des plaines et coteaux des Pyrénées est la zone la plus vaste du massif et également la plus basse. La forêt n’y occupe qu’une place accessoire ; cet espace est boisé à 23 %, essentiellement par des mosaïques de peuplements feuillus.
La zone de basse montagne et la bordure pyrénéenne, très arrosées, sont boisées à 28 %. La richesse géologique explique en partie la grande diversité des essences, même si le Chêne demeure l’élément dominant.
La zone de montagne est boisée à 42 %, bien que la partie centrale la plus élevée ne soit plus le domaine de la forêt (qui n’excède pas 2 300 m). La composante feuillue demeure importante, notamment en Hêtre, mais les résineux et surtout le Sapin sont également présents, en particulier dans les étages forestiers les plus élevés.
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Présentation des forêts d’Aquitaine…
Les trois massifs forestiers d’Aquitaine
Trois principaux ensembles forestiers se distinguent au sein des forêts d’Aquitaine. Leurs contours s’appuient sur les limites des petites régions forestières de l’IFN.

Le massif Dordogne-Garonne

Ce massif s’étend sur deux régions bien distinctes :
Le Périgord, fortement boisé (48 % de la surface), dont les forêts s’étendent sur une vaste zone de piémont du Massif Central. Il s’agit d’une succession de plateaux calcaires, recouverts de placages acides, plus ou moins érodés et entaillés par de nombreuses vallées. Les peuplements forestiers y ont doublé de surface en 150 ans et sont toujours en expansion.
Les enjeux de la gestion durable

Les enjeux considérables associés à ce patrimoine exceptionnel couvrent l’ensemble des champs de la gestion durable : stockage du carbone, milieu naturel, réservoir de biodiversité, protection des sols et des eaux, paysage… mais aussi support d’une filière active (28 000 emplois en Aquitaine).
La forêt d’Aquitaine en chiffres
1- Présentation des forêts d’Aquitaine…

2- Les trois massifs forestiers d’Aquitaine

3- La forêt d'Aquitaine en chiffres